Jean-Pierre Alaux a embarqué la comédienne, scénariste et réalisatrice Melha Mammeri dans sa passion pour la vie et l’œuvre d'Henri Martin. Ensemble, ils ont imaginé Marie-Charlotte, l'épouse du peintre, au milieu du jardin de Marquayrol.

Sa voix s'élève, elle se souvient et raconte les grandes heures et l'intimité du grand homme, leur rencontre, la bohème à Paris, l'Italie... Leurs fils, Saint-Cirq-Lapopie, Collioure, Marquayrol bien sûr.

Écoutez la sensibilité, l'émotion, le plaisir... du grand art.

   L’œuvre picturale d’Henri Martin est connue dans le monde entier. Ses tableaux, très souvent inspirés des paysages du Quercy où il avait établi son atelier à Marquayrol dès le début du XXème siècle, se disputent âprement lors des ventes chez Sotheby’s ou Christie’s. Mais que sait-on de sa vie en marge de sa production prolifique ? Peu de choses en réalité. Ce texte écrit à deux mains dans le cadre d’un projet initié par la Direction Régionale à l’Action Culturelle (DRAC) d’Occitanie vise à révéler au grand public les coulisses d’une vie consacrée exclusivement à la peinture.

  Nous sommes à l’automne 1943. Henri Martin vient de mourir à l’âge de 83 ans. Sa veuve, Marie-Charlotte, née Barbaroux, évoque dans un récit intimiste ce que fut sa vie dans l’ombre d’un artiste adulé de son temps. C’est aux Beaux-Arts de Toulouse qu’ils se sont connus à dix-huit ans. Elle souhaitait embrasser une carrière de pastelliste. Destin contrarié au profit d’une vie discrète dans l’ombre d’un mari prisonnier de ses commandes et de sa soif de peindre. Pourtant, Marie-Charlotte ne fut pas sans influence dans l’œuvre de cet époux qui la prit souvent comme modèle, comme une muse, mais aussi comme sa meilleure critique.

  Avec sensibilité et sensualité, cette évocation apocryphe emprunte les chemins buissonniers d’une vie entièrement vouée à la peinture, à l’art d’être mère, égérie, conseillère et plus encore…